L’actu en images – Décembre 2024 / Janvier 2025
L’actualité a été moins dense ces dernières semaines mais des réunions importantes ont eu lieu à La Frémoire. Deux assemblées générales ont notamment été organisées : celle des délégués des sections et celle du Syndicat des Vignerons Indépendants Nantais. Retour en images sur ces événements.
9 janvier – Les vignerons indépendants nantais en assemblée générale
Le Syndicat des Vignerons Indépendants Nantais a tenu son assemblée générale dans les tout premiers jours de l’année à La Frémoire. Outre le renouvellement du bureau avec le départ de Jean-Louis Naudin (La Limouzinière) et l’entrée d’Eric Chevalier (Saint-Philbert de Grandlieu), il était question du rapport d’activité de 2024, année marquée par des conditions météos exceptionnelles et un phénomène de filage sur melon B. Les élus du syndicat et David Destoc, son directeur, sont revenus sur la demande d’indemnité de solidarité nationale (ISN). La CODAR, la Commission chargée de l’orientation et du développement des assurances garantissant les dommages causés aux récoltes, a donné son feu vert fin décembre pour le déclenchement de l’ISN. Pour les vignerons assurés, le versement sera réalisé par l’assureur. Pour les vignerons non-assurés, une téléprocédure sera lancée dans les prochains jours. Il a par ailleurs été fait un point sur l’exonération partielle de la taxe foncière sur le non-bâti, sur les cotisations sociales et les différentes mesures de crise (prêts bonifiés pour le remboursement des PGE, prêts de consolidation bancaire, etc). La réunion a par ailleurs été marquée par l’intervention de Jean-Michel Péard, fondateur du réseau « Invitation à la ferme ». Son témoignage sur la création et le fonctionnement d’un réseau de producteurs pourrait inspirer les vignerons sur une organisation collective dans un objectif de valorisation. Enfin, l’assemblée générale s’est terminée par l’intervention de Jérôme Despey, président du conseil spécialisé vin de France AgriMer sur la conjoncture agricole actuelle.
7 janvier – Rentrée 2025 pour l’assemblée générale des sections AOC de Nantes.
Le 7 janvier, les délégués de toutes les AOC de Nantes se sont retrouvés à la Frémoire. Cette matinée a été consacrée au bilan de récolte 2024 (confirmé historiquement le plus bas), à une synthèse économique du Muscadet présentée par Marie Gasnier d’InterLoire, à une intervention sur les évolutions sociologiques de la culture du vin présentée par Krystel Lepresle (Vin et Société). Autant d’éclairages permettant de comprendre les enjeux des domaines viticoles dans les années à venir et d’adapter la stratégie de la filière.
Ce fut aussi l’occasion d’aborder les actions 2025 dont le groupe de travail prospectif sur l’encépagement mené par Vincent Barbier, la formation à la valeur (copilotée par la chambre d’agriculture et le SVIN) et les actions de communication avec de manière sous-jacente un arbitrage de ses financements via les cotisations de ses adhérents où il a fallu trouver un équilibre acceptable de tous entre maintien des actions et très faible récolte.
18 décembre – Dégustation géosensorielle pour les crus du Muscadet
En partenariat avec Franck Harreau (Master Grappe) et Olivier Le Reste (Vinology), la Fédération des Vins de Nantes s’est associée à une expérimentation de dégustation géosensorielle autour du Muscadet organisée à la Frémoire le 18 décembre 2024. L’objectif était de rechercher des marqueurs sur les vins à partir des types de sols sur lesquels ils sont produits. Près de 40 échantillons de Muscadets d’élevage issus de terroirs de granit, gabbro, gneiss, granodiorite, micaschiste… ont été dégustés par un groupe de 40 professionnels vignerons, œnologues et amateurs éclairés. La dégustation individuelle et en verres noirs s’est révélée déstabilisante avec une approche nouvelle organisée autour de critères de texture et de salivation. Les résultats seront distillés pour comparer les marqueurs retrouvés par les dégustateurs avec la mosaïque des terroirs du Muscadet pour évaluer s’il existe une corrélation. Cette phase d’expérimentation s’était déjà déroulée en Anjou avec les chenins secs.