Étude conso : l’image du Muscadet est positive mais manque de clarté

Crédit : Emeline Boileau.
A l’automne dernier, la Fédération des Vins de Nantes et le Syndicat des Vignerons Indépendants Nantais lançaient une enquête consommateurs pour en savoir plus sur leur perception du Muscadet et définir une nouvelle stratégie de valorisation de l’appellation. Réalisée par le consultant Olivier Mevel, avec le soutien financier du Conseil régional des Pays de la Loire, cette étude menée auprès d’un panel de 1 500 amateurs de vin blanc vient de rendre ses conclusions.
Plusieurs points positifs sont à retenir. A commencer par la bonne identification au territoire de l’appellation. 56,5 % des personnes interrogées situent la zone de production près de Nantes et 35 % dans la Loire. Ils sont par ailleurs 64,3 % à percevoir le Muscadet comme un vin blanc sec. 33,8 % le qualifient de fruité. Ils sont toutefois 23,5 % à penser que le Muscadet est un vin sucré. Le nom Muscadet bénéficie quant à lui d’une bonne notoriété. Près de 81 % considèrent que le nom est connu et constitue une belle référence.
Sur le plan de la consommation, 65,8 % déclarent que le Muscadet peut se boire avec n’importe quel plat, les 34,2 % restant estimant que c’est un vin à boire exclusivement avec des fruits de mer. Mais à la question « Avec quels types de plats buvez-vous surtout du Muscadet ? », ils sont 69,2 % à répondre avec des fruits de mer et 68,5 % avec du poisson. C’est par ailleurs à domicile ou chez des amis que les répondants consomment majoritairement le Muscadet, la consommation hors-domicile (restaurants, bars, etc.) ne représentant que 27 %.
Si la perception des consommateurs est donc plutôt bonne, elle se heurte à une mauvaise compréhension de l’appellation. 88 % des répondants ne connaissent pas les différentes appellations et 76 % les trouvent complexes à comprendre. 36 % déclarent même ne pas savoir qu’une appellation est un signe de qualité. L’élevage sur lie est tout aussi méconnu. 83 % indiquent ne pas connaître ce terme et 65 % ne sont pas capables de dire s’il s’agit d’un indicateur de qualité supérieure. Quant au cépage du Muscadet, le Melon de Bourgogne reste lui aussi méconnu des consommateurs. 40 % ne le connaissent pas et 26,4 % disent l’avoir connu… mais oublié.
Dernier enseignement à retenir de cette étude : la valeur donnée par le consommateur à une bouteille de Muscadet. Celle-ci avoisine les 6 € avec un prix d’acceptabilité de 6 à 7 € pour 65 % des répondants. Le décrochage se fait en-dessous de 5 € et au-delà de 9 €.
Sur la base de cette étude, la Fédération des Vins de Nantes et le Syndicat des Vignerons Indépendants vont travailler à l’élaboration d’un plan d’actions. Il s’agira de construire une nouvelle proposition de valeur pour le Muscadet et de rendre l’appellation plus lisible aux yeux des consommateurs.