L’IGP, rampe de lancement des AOC ?
On assimile souvent le Vignoble Nantais au Muscadet sans savoir qu’il est aussi la région la plus productrice de vins en IGP Val de Loire. Si le Melon de Bourgogne colonise la majorité des aires, il règne entre de nombreux autres cépages traditionnels de la Loire : Sauvignon, Chardonnay, Grolleau, Gamay et Cabernet revendiqués en vins de pays dénommés aujourd’hui « IGP Val de Loire ». A la recherche d’un style, frais, léger et aromatique, les vignerons misent sur la diversité en complément de gamme de l’AOC pour une vente directe accrue. Cette évolution se fait au fil de l’eau sans que l’IGP Val de Loire ne se positionne véritablement en entrée de gamme de l’appellation et en socle de la pyramide des vins ligériens. Les témoignages du dossier du mois confirment que ce segment peut générer de la valeur dans les domaines avec une demande plus attirée par des cépages et des couleurs que par la marque « Val de Loire ». La transition écologique et le réchauffement climatique risquent d’accélérer la différenciation de positionnement des signes de qualité. On observera alors si l’IGP reste cantonnée à des seconds rôles ou si elle permet aux appellations d’origine contrôlée de se replacer à un niveau de valeur qui devrait être le sien.
La rédaction de la e-lettre de la Fédération des Vins de Nantes