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Edito

Viticulture, environnement et société, tous concernés !

Les enjeux environnementaux sont au cœur des préoccupations de la filière vin avec notamment le sujet majeur des pesticides. La pression sociétale, de plus en plus importante, montre des attentes fortes des citoyens. Ils sont nos consommateurs mais aussi nos riverains.
En tant qu’utilisateurs, les viticulteurs sont également les premiers concernés.
L’État doit aussi nous accompagner car il est anormal que les firmes phytosanitaires nous prennent en otage.
Le sujet du port des Équipements de Protection Individuelle pose question. Celui des autorisations de mise sur le marché de certaines molécules également. La réglementation ne doit pas protéger les firmes, mais bien d’abord la santé des vignerons, premiers exposés, mais également celle les riverains.

De notre côté, nous devons aussi faire notre part.

Force est de constater qu’en tant que vignerons, nous n’avons pas su expliquer les progrès que nous avons déjà pu faire. Nous devrons faire encore plus et encore mieux. Faire encore plus, c’est partager les bonnes pratiques entre vignerons. C’est aussi trouver le moyen de financer des alternatives plus respectueuses de l’environnement et des utilisateurs. Celles-ci sont parfois beaucoup plus chères, que ce soit pour les produits utilisés, mais aussi pour le matériel de pulvérisation par exemple. Nous devons donc travailler pour voir comment la filière, les collectivités locales, voire même l’État peuvent nous y aider. Nous devons également cesser d’opposer les modèles de production entre eux, qu’ils soient bios ou conventionnels.

C’est en nous engageant tous ensemble, dans une démarche de progrès pour faire baisser l’utilisation des pesticides et pour trouver des méthodes alternatives, que nous pourrons aller vers une viticulture plus durable. A ce titre, nous devons aussi être intransigeants avec les vignerons qui ne respecteraient pas les bonnes pratiques. Il en va de notre image et de notre professionnalisme.

Faire mieux, c’est échanger de manière apaisée et assumer nos responsabilités. Nous devons aussi mieux communiquer avec nos consommateurs, avec nos voisins qui vivent à proximité de nos vignes. Nous devons recréer un nécessaire dialogue avec la société. Il passera par l’explication de notre métier, de ses contraintes et par une meilleure information sur nos pratiques.

Enfin, nous devons innover en soutenant la recherche comme celle en cours sur les cépages résistants.

Vous l’aurez compris, la filière est au travail, et elle est engagée pour une viticulture durable.

Christian Gauthier, Président du Conseil stratégique de la Fédération des Vins de Nantes